Istanbul-2

 

 

…Dans cette immense ville de 75 Kms de long, sur 30 dans sa partie la plus large, il vaut mieux utiliser les transports en communs, peu chers et nombreux, il y en a pour tout les gouts.

Après quelques incursions en ville via ce mode opératoire, l’on décide par le même biais, d’aller voir le garage M.A.N. officiel qui se trouve à 10 Kms de notre point d’attache. En accord avec eux, l’on se pose le lendemain sur un parking gardé devant leur atelier, non sans avoir au préalable, fait toutes sortes de prières et incantations possibles afin d’arriver à bon port…

Toujours pas rassurés, car connaissant ces garages, pour être passés plusieurs fois entre leurs mains, j’ai bien peur, que la facture soit trop élevée pour un salaire de retraité.

Les délibérations ont été longues et douloureuse: un seul interlocuteur qui parlait l’anglais, il fallait que M.A.N. Toulouse se porte garant pour nous, ils paieraient à notre place et nous demandaient d’avancer l’argent, tout ça en passant, pour simplifier la chose, par M.A.N. Ankara. Quand le chef mécanicien est venu voir après 2 ou3 jours notre problème moteur, il a décrété que le moteur était mort et nous a fait un devis pour le surlendemain. En gros: 6 pistons et chemises, roulements, rectification de la culasse, etc…etc… Résultat de l’opération, 10K€, passés à 13K€ par Toulouse (?!?!?…) Sans compter les délais de livraison (3 semaines,au moins pour certaines pièces) et surtout les dommages qui n’étaient pas visible de l’extérieur car le devis a été fait sans démontage…

Au vu du tarif rédhibitoire, des questions différentes commencent à me tarauder l’esprit: »vais-je pouvoir laisser le véhicule ici? Comment rapatrier la remorque et nos affaires?Etc…Etc…»

En cherchant sur internet, on se rend compte, qu’il y a d’autres garages poids-lourds, qui paraissent regroupés dans un quartier. Lors de nos incursions citadines nous nous sommes rendus compte que certaines zones étaient consacrées à la vente, ainsi qu’à la fabrication d’objets spécifiques. Ce quartier est réservé à la réparation des poids-lourds, les garages, les fournisseurs de pièces… Le paradis du gars qui tombe en panne avec son camion… Pour faire court, on a trouvé un garage qui a fait le même travail en quelques jours pour 4K€ (avec turbo et pompe qui n’étaient pas compris dans le devis)…

Un bonheur, n’arrivant jamais seul, Le»Truma», système de chauffage et d’eau chaude, ne fonctionne plus. Au nord de la Turquie, il ne fait pas très chaud en ce mois de mars, si au sud, les gens se baignent avec des 25°, ici la température oscille entre 7° le jour et 1° la nuit. Un vent quasi permanent souffle entre la mer de Marmara et la mer Noire, amenant beaucoup de fraicheur et, bon côté des choses, poussant au loin les nuages de pollution.

Bien que n’ayant pas vu de camping-cars, il y a un marchand d’accessoires. L’ancien patron du garage, à la retraite, mais toujours présent sur les lieux, s’est proposé de nous y emmener, non sans avoir au préalable, sonné le tocsin et trouvé quelqu’un, dans le quartier, qui s’y connaissait en carte électronique car c’était ça le problème.

Enfin réparé et remonté (il est placé sous l’évier, bon emplacement tant qu’on a pas à y toucher). Le moteur du c.c. n’est pas encore en place, le moral est à son image, non remonté. Il redescend sous les chaussettes lorsque, le: « jamais deux sans trois « nous tombe dessus, tel la vérole sur le bas clergé et la misère sur le bas peuple. Plus d’électricité, encore une carte électronique, il faut la commander en Belgique… Le quartier des mécanos est mobilisé et nous il fournit des adresses où faire réparer cette carte. Là où le belge remplace, le turc répare à moindre frais. Métro, chariot mais pas dodo, marche à pied jusqu’au quartier: électronique ou l’on trouve le gars compétant…Pendant ce temps le moteur a été remonté, on campe devant le garage car ils nous prêtent de l’électricité, on les gêne, ils déplacent souvent la remorque, qui est dans les embarras, comme le mercredi au milieu de la semaine… Difficile, de se rendre compte, du peu de place qu’ils ont devant leurs garages, qui sont collés les uns aux autres. Un va-et-vient incessant de camions et de bus, qui manœuvrent sans arrêt. Je pense que nulle part ailleurs, même dans de meilleures conditions, on nous aurait autant aidés…Merci les turcs, je vous aime…

La réparation électrique mettant un peu plus de temps que prévu, ils nous demandent de partir, nous rejoignons notre ancien spot et allons chercher la carte qui est réparée, chose, dont nous doutions au départ. Sitôt arrivés, nous remontons le boitier m.p.p.t., oups, ça ne marche pas!?!?… On trouve que ça fait un peu beaucoup, là, on nous a jeté un sort et peut-être même un ressort… Bizarre, il fonctionnait en position horizontale chez le réparateur et pas en position verticale sur son emplacement… Retour chez le gars compétent qui nous le ramène le lendemain en parfait état de fonctionnement. Du 12 mars au 13 avril, un mois de doutes et de rebondissements. Avec le recul, ce fut une chance énorme de tomber en panne en cet endroit, car ici les gens sont étonnement serviables et gentils, de plus ils sont honnêtes et travailleurs. Ce n’est pas pour rien que les allemands les emploient comme main d’œuvre, et que les pièces moteur sont fabriquées ici… La vrai richesse allemande: c’est le turc…

ISTANBUL,C’EST PLUTÔT COOL…

One thought on “Istanbul-2”

  1. bouducon…!!!!!!!!!!!!!!!!!! vous nous en faites des émotions!! On sait bien que tout voyage a sa part d’aventure, mais là vous y allez un peu fort !
    Bon, maintenant, nous espérons que vous avez épuisé toute vos mauvaises pioches! et que vous allez UNIQUEMENT nous donner que des bonnes et belles nouvelles.
    Encore bravo pour vous en être aussi bien sorti et bon vent !
    A bientôt.
    Claire et Jean-Louis.

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